Dans la Maison de Colette : lecture de textes
Samedi 4 juin : à la dernière minute, je me décide à retourner dans la Maison de Colette et invite deux autres amis à m'accompagner (Patrick et Martine), ils ne sont pas longs à convaincre. Je réserve.
C'est le premier événement culturel dans la Maison.
Un comédien, Matthieu Marie est invité à lire des passages de Colette, Proust et Michel Tournier.
A première vue je ne vois pas bien le lien entre ces 3 auteurs, mais je ne suis pas experte.
Le ciel est gris, il pleut finement et la lecture n'aura pas lieu dans les jardins comme prévu mais dans la chambre des garçons, une pièce non meublée. Ce sera donc là que nous écouterons religieusement Matthieu Marie.
Il commence la lecture doucement, comme une confession, en lisant un billet de Sido, la mère de Colette dans la "Naissance du Jour"... éloge de sa mère, parfums des paysages de Provence à l'aube d'une maturité, mais un hymne à la vie qu'elle vit pleinement
“Le monde m'est nouveau à mon réveil, chaque matin.”
Il nous lira des notes de Colette sur Proust, qu'elle admirait, celui qui allait devenir l'auteur de la Recherche du temps perdu. Quels points communs ? Une écriture intimiste, je balance entre romantisme et impressionnisme, les paysages qui se mêlent aux états d'âme, des couleurs, des impressions...
La troisième lecture se porte sur "Vendredi ou les limbes du Pacifique" de Michel Tournier. Nous connaisons tous l'histoire de Robinson et Vendredi. Là encore le choix des pages donne à voir une écriture "intimiste" où la nature est intimement liée à la vie des personnages. Michel Tournier s'est dit grand admirateur de Colette, et nous y retrouvons son influence.
Une convergence de ces textes, lus par un comédien, vers une palette romantique et impressionniste, comme une peinture à trois pinceaux.
Merci à Matthieu Marie pour ce moment de plaisir.
“Le visage humain fut toujours mon grand paysage. ” Colette
